L’intolérance : le refus de l’autre révèle un refus de soi

Introduction : l’ombre qu’on ne veut pas voir

On croit toujours que l’intolérance est tournée vers l’extérieur. On l’imagine dans la société, face aux différences de culture, d’opinion, de croyances. On se dit : “C’est lui, c’est elle, ce sont les autres qui sont intolérants.” Pourtant, le pendule révèle une autre vérité : l’intolérance peut être intérieure et composite. Elle n’a pas un seul visage. Elle se cache dans nos blessures, dans nos peurs, dans ces parties de nous que nous refusons d’accueillir.

Le plus souvent, ce n’est pas “l’autre” que nous ne supportons pas. C’est nous-mêmes. Et ce que nous rejetons chez l’autre n’est qu’un miroir de ce que nous refusons en silence à l’intérieur.

Alors, l’intolérance est-elle un défaut ? Une faiblesse de caractère ? Ou peut-elle devenir une clé d’évolution si on ose la regarder en face ? La cartomancie, avec ses images, ses symboles et ses structures de tirage, permet de décoder ce qui reste invisible. Là où le pendule dit “oui, il y a une intolérance” sans l’identifier, les cartes racontent une histoire : elles montrent le domaine, la racine, l’émotion et l’évolution possible.


2. L’intolérance : un catalogue inachevé

Quand on parle d’intolérance, on pense spontanément à la politique, à la religion, aux conflits d’idées. Mais ce n’est que la surface. En réalité, l’intolérance prend mille visages :

  • Intolérance d’opinion (politique, idéologique, religieuse).
  • Intolérance sociale (richesse, statut, éducation).
  • Intolérance culturelle (langues, traditions, coutumes).
  • Intolérance physique (corps, âge, handicap).
  • Intolérance psychologique (façon de penser différente, hypersensibilité, lenteur, rapidité).
  • Intolérance émotionnelle (refus de supporter la colère, les larmes, la joie des autres).
  • Intolérance spirituelle (rejet de ce qui sort de sa propre croyance).
  • Intolérance au quotidien (manies, habitudes, comportements qui nous agacent).
  • Intolérance au chaos, à l’anarchie, à la perte de contrôle.
  • Intolérance à la réussite des autres ou à leur échec.
  • Intolérance sensorielle (odeurs, bruits, textures).
  • Intolérance au bonheur ou au malheur des autres.
  • Intolérance au mystère, au non-savoir.
intolérance

Et pourtant, même cette liste reste incomplète. Le pendule le dit clairement : “Tu es intolérante, mais aucune de ces étiquettes ne suffit.” Cela veut dire que l’intoléran… n’est pas toujours une catégorie bien nette. Elle est composite : faite de plusieurs couches superposées, parfois contradictoires.

C’est pourquoi il est si difficile de l’identifier sans aide. On sent l’irritation, la fermeture, le rejet, mais impossible de dire “je suis intolérante à ceci ou cela”. Elle flotte, diffuse, insaisissable.


3. Son origine : visible et invisible

Il y a toujours une racine. Parfois claire, parfois enfouie.

  • La peur : peur de l’inconnu, peur du chaos, peur de l’imprévisible.
  • Les blessures personnelles : humiliation, rejet, trahison, abandon. Ce que j’ai souffert, je refuse de le revoir.
  • L’ego : besoin d’avoir raison, de contrôler, d’imposer.
  • La transmission familiale : intoléran… apprises, héritées, intégrées comme “normales”.
  • Les mémoires spirituelles : expériences anciennes de persécution ou de rigidité.
  • Le corps lui-même : hypersensibilité sensorielle qui se transforme en rejet du monde.

Mais parfois, aucune racine unique ne ressort. Parce qu’elle est composite et intérieure. C’est-à-dire qu’elle ne se dirige pas vers l’extérieur, mais qu’elle s’attaque aux parties de soi que l’on refuse : sa vulnérabilité, sa lenteur, son chaos, ses désirs, ses contradictions.

Alors, on projette dehors ce qu’on ne supporte pas dedans. L’intolérance devient un miroir.


4. Pourquoi le pendule bloque et les cartes éclairent

Le pendule donne un signal binaire : oui/non, présence/absence. Quand il dit “oui, il y a intolérance”, il ne donne pas les détails. Si elle est composite, multiple, intérieure, il ne peut pas l’étiqueter.

La cartomancie, au contraire, est un langage narratif. Elle décompose l’énergie. Elle dit , comment, pourquoi, avec quelle émotion et vers quelle guérison.

Exemple d’approche :

  • Lenormand (9 cartes) : localisation → dans quel domaine la racine apparaît (famille, travail, relations sociales, rapport au corps).
  • Tarot (5 cartes) : archétype → la Justice (rigidité), le Diable (attachement, peur des désirs), le Pendu (blocage), la Tour (intolérance au chaos).
  • Belline (5 cartes) : émotion → rancune, culpabilité, orgueil, frustration.
  • Triade (5 cartes) : dimension spirituelle → Ombre (refus de soi), Épreuve (passage initiatique), Lumière (intégration).

Là où le pendule dit “tu es intolérante”, les cartes disent “voici la forme, voici la racine, voici la guérison.”


5. Défaut ou qualité cachée ?

Au premier regard, c’est un défaut : elle ferme, elle rejette, elle isole. Mais en profondeur, elle est un système de protection.

  • Elle signale un terrain sensible.
  • Elle protège une blessure encore vive.
  • Elle alerte sur une part de soi qui demande à être reconnue.

Transformée, elle devient discernement. Elle cesse d’être rejet de l’autre pour devenir reconnaissance de ses propres limites. On passe de la fermeture à la compréhension.


6. Chemin de guérison par la cartomancie

Le travail se fait par étapes.

  1. Reconnaissance : le pendule dit oui.
  2. Identification : le Lenormand montre le domaine.
  3. Origine symbolique : le Tarot donne l’archétype racine.
  4. Émotion associée : le Belline révèle la charge affective.
  5. Sens spirituel : la Triade éclaire la leçon d’âme.
  6. Intégration : apprendre à accueillir cette part de soi au lieu de la rejeter.

7. Exemple de tirage : intolérance intérieure composite

Imaginons un tirage fictif pour illustrer.

Lenormand (9 cartes)

Maison + Faux + Nuages + Croix + Livre + Montagne + Serpent + Jardin + Ours : L’intolérance surgit dans le cadre familial (Maison), suite à des coupures (Faux) et des non-dits (Livre). Elle crée des blocages (Montagne) et des tensions sociales (Jardin).

Tarot (5 cartes)

Justice – Pendu – Diable – Lune – Tempérance – Étoile – Monde : Rigidité morale (Justice), blocage (Pendu), peur de ses pulsions (Diable), illusions (Lune). Mais aussi ouverture possible vers l’équilibre (Tempérance), la confiance (Étoile) et l’intégration (Monde).

Belline (5 cartes)

Méchanteté – Trahison – Retard – Inconstance – Réussite – Amitié – Voyage : Elle s’appuie sur une colère ancienne (Méchanteté, Trahison). Elle bloque (Retard), déstabilise (Inconstance). Mais elle peut évoluer en compréhension (Amitié) et en libération (Voyage).

Triade (5 cartes)

Ombre – Épreuve – Silence – Force – Lumière – Unité – Sacré : elle est une Ombre et une Épreuve. Elle demande d’écouter le Silence intérieur, de mobiliser la Force, pour atteindre Lumière et Unité. C’est un passage sacré.


8. Pourquoi travailler dessus ?

  • Parce qu’elle enferme plus celui qui la porte que celui qui la subit.
  • Parce qu’elle empêche la croissance personnelle.
  • Parce qu’elle indique les blessures qu’il faut guérir.
  • Parce qu’elle peut devenir discernement et sagesse.

9. Conclusion

L’intolérance intérieure et composite n’est pas une condamnation. C’est une invitation. Chaque fois que tu rejettes, c’est une part de toi qui demande à être accueillie. Le pendule signale son existence. Les cartes montrent son visage. Et toi, dans ce travail, tu passes du rejet à l’acceptation, du jugement à la guérison.

La véritable liberté n’est pas de ne plus être intolérant, mais de comprendre que chaque intolérance était un miroir tendu : une voie pour réintégrer toutes les parties de soi et, enfin, devenir entier.

Les comportements intérieurs sont très souvent actifs à une table de poker parce qu’ils sont fortement amplifiés. Vous trouverez d’autres articles en complément sur mon site Demande All In.

2 réflexions sur “L’intolérance : le refus de l’autre révèle un refus de soi”

  1. Denis Chavalarias

    Encore un super article
    Oui quand on refuse l’autre c’est un refus de soi, de voir en face la part d’ombre que l’on ne veut pas accepter.

  2. Lumière intérieure

    Lorsqu’on est en paix avec soi-même ce que font les autres nous importe peu. Porter un jugement reviens à réfuter ce que l’on est vraiment, il est plus facile de juger que de réaliser un travail intérieur. Sans remise en question individuelle, on peut rapidement tomber dans un cercle malsain. Merci d’avoir éclairer cet aspect essentiel.

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